4 Juin 2013
Antiquités, antiquités, antiquités, ... Oui, comme toi, oui. Exactement. Tu commences à me connaître on dirait. J'aime ça. Non, je ne t'aime pas toi, j'aime que tu commences à me connaître, tu commences enfin à voir le monde tel qu'il est. Non, pas "moche et gros", réel, intelligent et direct. Ce n'est pas le thème de cette conversation. Tais-toi maintenant.
Pour comprendre le contexte de mon histoire, imagine-toi un grand appartement dans le coeur de Bilbao. Un vieil appartement gigantesque, disons 6 chambres, salon, cuisine, balcon et 3 salles de bains. Une pièce, probablement abandonnée à sa naissance, ayant X pour objectif (X est inconnu), pleine de "choses" diverses et variées sans intérêt ni utilité apparente. Maintenant visualise une vieille guitare. Deux vieilles cordes oxydées, une poussière inqualifiable, ... Une vieille chose innommable. Les colocs, forcément, voulant s'en débarrasser. Finalement, ce ne fut pas le cas. Et c'est là que j'interviens en héroïne. "On pourrait aller acheter des cordes, la nettoyer, et je t'apprendrai à en jouer un peu !". Une idée brillante. Magique. Magnifique. Sublime. Chut ! Tais-toi, j'entends déjà ce que tu vas dire avant que tu le dises. J'entends ce que tu penses et je n'aime pas ton idée. Ferme-la. Ca vaut mieux pour toi. Et mon égo.
Je disais donc. Une idée fantastique.
En route vers le magasin de musique, avec la guitare, sans housse, dans le centre-ville. Des regards insistants, ça nous a mis m'al-allaeizh, d'autres amusés, d'autres pleins de pitié du genre "Regarde, elles vont jouer dans le métro. Les pauvres."
Le vendeur, sans beaucoup d'espoir prend la guitare et commence à démonter les deux pauvres dernières cordes résistantes à l'usure des années, et s'arrête. Une étincelle dans ses yeux, un sourire se dessine sur ses lèvres, qu'il avait jolies d'ailleurs, et nous informe.
"Votre guitare, c'est une marque japonaise qui a cessé de fabriquer des guitares il y a plus de 40 ans. Votre guitare vaut à peu près 500€. Vous l'avez trouvé où, sans être indiscret ?"
Et ces autres imbéciles qui voulaient la jeter.
Et après, on dit que les basques s'y connaissent en musique ? Pas tous, visiblement.
Sur ce, mon petit grognon, moche, à la voix nasillarde et au nez crochu, je te laisse. Je vais jouer de cette magnifique guitare, ce trésor caché. Au lieu de m'embêter, réfléchis à son histoire. Et ne me la raconte pas quand tu auras trouvé.
PokPok,
P'allaeizh, mais alors pas du tout